2,3,4,5-tétrabromobenzoate de 2-éthylhexyle (TBB) et 3,4,5,6-tétrabromophtalate de bis(2-éthylhexyle) (TBPH) – fiche d’information

Tétrabromobenzoate de 2-éthylhexyle
Numéro de registre du CAS 183658-27-7

Tétrabromophtalate de bis(2-éthylhexyle)
Numéro de registre du CAS 26040-51-7

Sur cette page

Aperçu

  • Le gouvernement du Canada a préparé un rapport sur l’état actuel des connaissances scientifiques sur le TBB et le TBPH, afin de présenter une analyse à jour du potentiel de risques pour la population canadienne et l’environnement.
  • En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE 1999), le risque que pose une substance est déterminé en considérant à la fois ses propriétés dangereuses (la capacité de causer des effets nocifs sur la santé humaine ou l’environnement) et les niveaux d’exposition des personnes ou de l’environnement. Une substance peut présenter un potentiel de danger élevé, toutefois le risque pour la santé humaine et l’environnement dépend du niveau d’exposition à la substance.
  • Aux niveaux actuels d’exposition, le TBB et le TBPH ne sont pas jugés nocifs pour la santé humaine ni pour l’environnement.

À propos de ces substances

  • Le rapport sur l’état actuel des connaissances scientifiques concerne deux des dix substances qui, dans le plan de gestion des produits chimiques (PGPC), font partie du groupe de certaines substances ignifuges organiques, lequel réunit des substances organiques ayant une fonction similaire, soit l’application à des matériaux en vue de retarder l’inflammation et la propagation du feu. Les substances évaluées dans ce rapport sont le 2,3,4,5-tétrabromobenzoate de 2-éthylhexyle et le 3,4,5,6-tétrabromophtalate de bis(2-éthylhexyle), également appelé tétrabromophtalate de bis(2-éthylhexyle), et respectivement connus sous les acronymes TBB et TBPH.
  • Le TBB et le TBPH ne sont pas présents naturellement dans l’environnement.
  • Selon la collecte de renseignements réalisée par le gouvernement, ces substances sont utilisées au Canada principalement comme additifs ignifuges dans des mousses de polyuréthane (matelas, oreillers, coussins, etc.) ou comme plastifiants.

Exposition des humains et de l’environnement

  • Les principales sources d’exposition pour la population générale au Canada devraient provenir de l’environnement (air, poussière, sol et eau), des aliments, y compris le lait maternel, et de l’utilisation de produits disponibles aux consommateurs, tels que des meubles contenant de la mousse.
  • L’évaluation tenait compte des résultats des enquêtes de biosurveillance menées chez l’humain, qui sont des mesures de la présence de substances dans le sang, l’urine et le lait maternel. La présence d’une substance dans l’organisme ne signifie pas nécessairement qu’elle entraîne des effets nocifs. Les effets nocifs varieront selon la concentration et les propriétés des substances. Les données sur les concentrations chez l’humain sont importantes pour l’estimation de l’exposition des Canadiens.
  • Le TBB et le TBPH pourraient être rejetés dans l’environnement canadien dans les eaux usées à la suite d’activités industrielles de traitement.

Effets principaux (dangers) sur la santé et l’environnement

  • L’information sur les dangers pour la santé repose sur un examen de rapports de données nationaux et internationaux.
  • Les effets importants ou « critiques » d’une exposition au TBB ou au TBPH touchent le système reproducteur.
  • Le TBB et le TBPH se sont avérés toxiques pour les organismes aquatiques à de faibles concentrations.

Résultats

  • À la lumière d’une comparaison entre les concentrations de TBB et TBPH auxquelles les Canadiens peuvent être exposés et les concentrations associées à des effets sur la santé, le risque pour la santé humaine découlant de ces substances est considéré comme faible.
  • À la lumière des données disponibles, le TBB et le TBPH présentent un faible risque d’effets nocifs sur l’environnement.
  • Les degrés d’exposition au TBB et au TBPH estimés actuellement n’indiquent pas de danger pour l’environnement ou la santé humaine, mais des inquiétudes pourraient être soulevées si les quantités importées et utilisées devaient augmenter au Canada.
  • Le gouvernement du Canada a publié le Rapport final sur l’état des connaissances scientifiques pour le TBB et le TBPH le 11 mai 2019.

Renseignements connexes

Le TBB et le TBPH ne sont pas inscrits sur la liste intérieure des substances (LIS) et sont soumis au Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (substances chimiques et polymères) de la LCPE 1999, ce qui permet de s’assurer de la déclaration de toute nouvelle importation ou production de ces substances avant leur mise en marché, en plus de la mise en place d’autres restrictions, au besoin.

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